Arrivé depuis quelques mois dans la ligue de Roller Derby d’Aix-en Provence, je souhaitais – et souhaite toujours – découvrir et participer à chaque étape de la vie d’un club de Roller Derby.
Si vous connaissez un peu ce sport, vous savez sûrement qu’un match nécessite, en plus de joueuses, de nombreux arbitres. Espèce malheureusement peu répandue dans nos contrées, il arrive que des rencontres ne puissent avoir lieu faute d’avoir réuni assez d’arbitres et officiels. Certains clubs tentent de remédier à la situation en organisant des journées de formation.
Aussi, dès que j’ai reçu l’invitation, je me suis inscrit au week-end de formation des arbitres et officiels sans patins organisé par l’équipe des arbitres de Marseille Roller Derby Club à Bédarrides à l’occasion du tournois mixte de rentrée.
Si je parlais en termes « derbystiques » je dirais : je me suis inscrit au bootcamp REF/NSO by Team Rascasses chez les Cherry Blood pour leur Tutti Frutti. C’est plus court mais si vous n’êtes pas du sérail vous auriez eu du mal à comprendre.
Lorsqu’on partait de bon matin…
Me voilà donc parti tôt, un samedi matin de fin août, pour rejoindre une poignée d’Amazones (Belle Sorenson, Baston Raiponce, Satan’s Pony et notre coach Attila) ainsi qu’une belle bande de furieuses et furieux dans ce charmant petit village du Vaucluse. Petit déjeuner offert par les joyeux organisateurs, nos amis les Rascasses de Marseille. On se réveille petit à petit après la route en mode radar…
On commence gentiment par de rapides présentations avant d’attaquer par la base : le tracé du track. Quelques rouleaux de ruban adhésif plus tard, nous voilà séparés en deux groupes : les apprentis REF d’un côté, les apprentis NSO de l’autre. Les zèbres et les flamants roses pour les intimes.
Comme je voulais commencer tranquillement ma saison, je m’étais inscrit en tant que NSO (Non-Skating Official). Finger von Fee, notre Head NSO du week-end nous a donc décrit les différents postes présents lors d’un match, les rôles de chacun ainsi que les interactions les uns avec les autres.
Eh bien vous savez quoi ? NSO c’est pas si difficile !
Bon d’accord, ça dépend des postes mais globalement le nombre important de personnes autour du track permet à chacun de se concentrer sur un élément du jeu. Les uns répertorient les fautes, les autres veillent à ce que chaque fautif purge sa peine (une personne par équipe plus une qui s’occupe des jammeuses), les suivants s’occupent du score de chaque équipe et enfin il reste la personne en charge du temps et celle du tableau d’affichage. Donc chacun est ultra spécialisé, alors au bout de quelques minutes on se sent déjà à l’aise. Bien sûr il faut avoir fait quelques parties pour bien appréhender chaque poste, mais c’est vraiment pas la montagne que l’on a tendance à se faire en tant que néophyte.
Avant cette formation, j’appréhendais ces postes. Ces gens en rose ou en bleu, selon les occasions, avec l’air très sérieux leur calepin à la main, les uns faisant des signes de mains, les autres de simples hochements de tête, avec juste quelques mots échangés au cours d’une partie. Mais ça, c’est juste pendant la partie, parce qu’en dehors… c’est comme les joueuses et joueurs de Derby : ça mange, ça boit et ça fait la fête !
Comme les Cherry Bloods connaissent bien les énergumènes qu’elles recevaient, elles nous avaient prévu une petite soirée repas-karaoké bien sympathique !
Mais après une journée longue en concentration et après quelques heures de route, je dois avouer que je ne me suis pas couché tard mais le cœur y était.
Salade de fruits
Après une nuit en mode camping-hamac, nous attaquons donc le dimanche avec le Tutti Frutti. Le principe : des équipes mixtes tirées au sort pour des parties de quelques minutes. Après le scrimmage de la veille qui nous a permis de prendre nos marques, nous passons aux choses sérieuses. Les parties s’enchaînent rapidement, et même si on n’a pas pu essayer tous les postes de NSO, cette journée a été très instructive et a permis de finir de démystifier la fonction d’officiel. Et la cerise sur la gâteau, grâce au bootcamp de la veille, nous étions assez nombreux, refs et nso, pour pouvoir assister à quelques matchs en spectateur lorsqu’on n’officiait pas sur le track. Et faire du ventre-glisse et profiter du concert qui avait lieu à l’extérieur. Et ça c’était la chantilly sur le cupcake !
Vous l’aurez compris, c’était un week-end de reprise sympa et très instructif ! Je vais pas nommer tout le monde mais merci aux Rascasses de Marseille pour l’organisation du Bootcamp, à Finger von Fee, Ro Land et Brutal Impakt pour leurs enseignements et leur patience, aux Cherry Bloods pour le Tutti Frutti et merci à tout le monde pour l’ambiance.
Une dernière chose : à l’année prochaine pour la formation REF !
Dam Ned
Crédit photo : Marjorie Callejon