Samedi 8 juillet
Réveil plus ou moins matinal suivant les personnes, les viennoiseries sont sur la table, la cafetière tourne à plein régime. On a un peu de temps avant la parade roller à 11h et l’ouverture des Box à 13h. D’ici là nous irons investir la loge que nous avons loué pour l’occasion (quelle bonne idée !) et que notre équipe logistique a commencé à installer la veille.
Les visages sont un peu plus fermés que la veille, on se demande tous ce qu’on fait là même si tout le monde fait bonne figure.
L’heure de la parade approche, on se prépare, paillettes pour les un⸱e⸱s, chemise à fleurs pour tou⸱te⸱s, nous sommes allés au plus simple puisque la tenue était déjà de sortie pour nos deux derniers évènements. 😄
Et c’est à ce moment-là qu’on se rend compte du monde qui va participer à cet évènement hors norme : plus de 3500 participants, 310 équipes inscrites pour les 24h (en équipe ou en solo), une cinquantaine d’équipes pour le 6 et 12 heures, 21 nationalités, des équipes de toute l’Europe et même de Honk-Hong, du Japon et des Etats-Unis. Ça fait du monde sur la ligne droite du Bugatti !
L’ambiance est festive, on voit quelques têtes croisées au Derby et notamment Girafon de MRDC (Marseille Roller Derby Club) qui fait l’épreuve en Solo ! Toute l’équipe est impressionnée pas son courage !
Le premier tour se passe à vitesse réduite, on découvre le circuit, avec sa longue montée et grosse descente, puis nous avons la possibilité de faire un deuxième tour à vitesse « normale » pour mieux se rendre compte de la difficulté.
De retour à la loge, on discute de la difficulté du circuit, comment gérer la montée et la descente, on programme le roulement, notamment la nuit.
Après un repas bienvenu, il faut enchainer avec les qualifications : un patineur par équipe qui doit faire les 300m de la ligne droite des stands le plus vite possible. Le temps réalisé déterminera la place sur la grille de départ.
L’équipe Mollo prend quelques mètres d’avance sur cette épreuve, et la chance veut que l’emplacement de départ des 2 équipes et la zone d’attente du relais se trouvent presque en face de notre box et de notre loge. Nous serons donc aux premières loges pour assister au départ et aux relais.
L’heure du départ de la course est fixée à 16h ; les deux patineuses volontaires de nos équipes doivent se présenter à 15h30 pour le départ. Elles devront obligatoirement effectuer 2 tours, puis les relais sont libres. Nous tablons sur une quinzaine de minutes par tour et au derby on ne roule jamais aussi longtemps sans s’arrêter, c’est pourquoi nous ne ferons qu’un tour de circuit à chaque relais.
Les « starters » s’alignent sur la ligne droite du départ, posent leurs rollers de l’autre côté de la piste et vont s’installer au niveau des zones d’attente du relais. Ah oui, je ne vous ai pas dit : c’est un « départ chaussettes » !
Comme pour la moto ou l’auto dans le passé, les concurrents doivent rejoindre leur monture au coup d’envoi ! Ça ajoute à la fois du fun et de la pression au départ, et on aime ça !
Les hauts parleurs diffusent une musique ultra rythmée qui fait monter la pression et le suspense quand tout à coup une sirène retentie ! Quoi ? Que se passe-t-il ? Tout le monde se précipite sur la piste, nos patineuses suivent la cohue, on met les patins, mais où est passé le bâton de relais ? Il s’est mis à rouler sur la piste ! Vite on le récupère et c’est parti ! La foule crie, encourage les concurrents, on entend des « Amazones AHOU » d’un bout à l’autre des stands (si si), la foule est en délire !
Tout le monde attend le premier passage des patineurs et patineuses puis le premier relais. Oups, on ne s’est pas entrainé à ça et on découvre qu’il existe plusieurs techniques. Mais on a l’habitude des whips donc pas de soucis, on va vite prendre le coup.
Les prochain⸱e⸱s à passer finissent par rejoindre les stands pour se préparer, la journée va être longue, il ne faut pas griller trop d’énergie avant de commencer. On encourage Girafon dès qu’on la voit.
Les relais se passent bien, on prend les retours des unes et des autres après leur première fois, les impressions varient mais l’impression générale est « je sais pas ce que je fous là mais je suis trop content⸱e d’y être !».